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Vers
A.1.
Quand la pluie étalant ses immenses traînées |
D'une vaste prison imite les barreaux, |
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées |
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux |
A.2.
La Nature est un temple où de vivants piliers |
Laissent parfois sortir de confuses paroles ; |
L’homme y passe à travers des forêts de symboles |
Qui l’observent avec des regards familiers. |
Comme de longs échos qui de loin se confondent |
Dans une ténébreuse et profonde unité, |
Vaste comme la nuit et comme la clarté, |
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent. |
Il est des parfums frais comme des chairs d’enfants, |
Doux comme les hautbois, verts, comme les prairies, |
--Et d’autres, corrompus, riches et triomphants, |
Ayant l’expansion des choses infinies, |
Comme l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens, |
Qui chantent le transport de l’esprit et des sens. |
Prose
B.1.
— Où est-ce que je vous dépose? |
— Tu ne me déposes pas, mon vieux! |
Le chauffeur regarda son compagnon avec étonnement, croyant que celui-ci plaisantait. |
— Alors quoi? On retourne à Paris? |
— Attends que je regarde l'heure...
B.2.
Mais au petit jour, ce ne fut pas plainte qui l’éveilla. |
Elle poussa les volets, et la chambre demeura sombre; |
une pluie menue, serrée, ruisselait sur les tuiles. |