Née à Paris en 1626, Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné, est morte au château de Grignan en 1696. Elle est issue, du côté de son père, d'une ancienne famille noble de Bourgogne, et du côté de sa mère d'un milieu de financiers récemment anoblis, mais fort riches. Elle perd très vite ses parents, de sorte qu'elle est élevée par sa famille maternelle qui demeure Place Royale. La jeune fille reçoit une très bonne éducation et une excellente instruction, avant d'épouser, en 1644, le marquis de Sévigné, un jeune noble d'origine bretonne, fort beau, mais aussi fort infidèle et très batailleur : il est tué dans un duel en 1751, laissant sa femme veuve avec deux enfants à élever. Madame de Sévigné fréquente la bonne société de son temps, où elle tient très bien sa place, grâce au charme qui émane d'elle et à l'esprit dont elle fait preuve ; elle mène une vie mondaine et enjouée, et les hommages masculins ne lui manquent pas : Fouquet et Turenne, par exemple, la poursuivent de leurs assiduités, mais elle ne se remariera jamais, préférant se consacrer à ses enfants, Françoise Marguerite, l'aînée, qu'elle considère comme « la plus jolie fille de France » et qui fait de brillants débuts à la cour ; Charles, le cadet, dont elle considère les frasques de jeune homme avec une grande indulgence.
En 1669, sa fille épouse le comte de Grignan, qui est bientôt nommé Lieutenant-Général du roi en Provence : en 1671, Madame de Grignan rejoint son mari dans le midi, et Madame de Sévigné a bien du mal à supporter la séparation d'avec sa fille, d'où une correspondance entre mère et fille qui va durer un quart de siècle. Mais Madame de Sévigné, qui partage son temps entre l'hôtel parisien où elle s'est installée en 1667, son domaine de Bretagne et le château de Grignan, en Provence, où elle effectue plusieurs séjours, entretient également une correspondance avec son fils, avec son cousin Bussy-Rabutin, avec ses cousin de Coulanges, mais aussi avec Madame de La Fayette et d'autres encore.
Elle meurt subitement au cours de son dernier séjour auprès de sa fille.
source: http://archives.ac-strasbourg.fr/pedago/lettres/Victor%20Hugo/Notes/Sevigne.htm |