Résumé de la
Chanson de Roland
1 à 7 -
L'empereur Charlemagne mène une campagne victorieuse en Espagne depuis sept
ans. Seule Saragosse résiste, tenue par le roi musulman Marsile. Sur le
conseil de Blancardin, Marsile décide de remettre à Charlemagne otages et
cadeaux et de lui promettre de se convertir au christiannisme si ce dernier
retourne en france.
8 à 26 -
Roland conseille de refuser. Ganelon propose d'accepter. Naimes est d'accord
avec Ganelon, et suggère d'envoyer un grand baron à Saragosse. Tous les pairs
se portent volontaires, mais l'empereur ne souhaite pas s'en séparer. Roland
fait nommer son beau-père Ganelon. Celui-ci en est très fâché et promet
ouvertement de se venger. Roland se moque de lui. Charlemagne remet à Ganelon
le bâton et le gant de député, qui tombent de ses mains.
27 à 52 -
Ganelon rejoint Blancardin et commence à tramer sa vengeance. Après des
réticences, Marsile finit par accepter les conditions de Charlemagne,
apportées par Ganelon. Ganelon propose à Marsile de faire tuer Roland, leur
ennemi commun, en attaquant l'arrière-garde de Charlemagne avec une grande
armée. Marsile embrasse Ganelon et le couvre de cadeaux.
53 `57 -
Ganelon apporte à Charlemagne les clés de Saragosse, un énorme butin, et la
promesse du roi Marsile de se convertir au christiannisme. L'armée prend la
route vers "France la douce". Quatre cent mille païens préparent
l'embuscade. L'empereur fait un rêve prémonitoire.
58 à 65 -
Charlemagne veut faire désigner celui qui dirigera l'arrière-garde. Ganelon
propose Roland, qui ne peut refuser sans déshonneur. Charlemagne en est
affligé, mais il accepte. Olivier, l'archevêque Turpin et de nombreux
chevaliers courageux se joignent à Roland. Ils choisissent vingt mille
chevaliers. Roland envoie son vassal Gautier de l'Hum investir les hauteurs
et les défiléspour protéger l'armée.
66 à 78 -
Charlemagne passe les Pyrénées avec son armée. Roland et les douze pairs sont
encore en Espagne. Charlemagne pleure, car il a vu dans un rêve la perte de
Roland. Marsile a réuni toute son armée. Il est sur le point d'atteindre
l'arrière-garde franque. Les grands barons Sarrasins rivalisent de vantardise
et promettent un par un la victoire et la mort de Roland.
79 à 90 -
Les païens s'arment et partent au combat. Roland et Olivier les voient venir.
Olivier demande à Roland de sonner du cor pour demander de l'aide à
Charlemagne. Roland refuse : ce serait un déshonneur. L'archevêque Turpin
bénit la troupe.
91 à 102
- Roland est magnifique. Il mène ses troupes à la bataille. Le combat
commence. Le premier à tomber est Aëlroth, neveu de Marsile, puis Falsaron et
Corsablis, et bien d'autre nobles sarrasins. Les chevaliers français sont
courageux. Gerin, Gerier, Anseïs, Engelier... Tous les Français sortent
vainqueurs de leur premier duel.
103 à 110
- Olivier a failli tomber, mais Dieu le protège. La bataille est terrible.
Roland chevauche sur Veillantif et brandit Durendal, qui "fait un grand
massacre", ainsi qu'Olivier et les douze pairs. Mais de nombreux
Français sont tués. Le coupable est Ganelon, qui paiera pour ses torts. En
France, un terrible orage éclate et obscurcit tout le pays.
111 à 113
- Les Français ne reculent pas. Ils pleurent déjà leurs morts. "Le roi
Marsile surgit devant eux avec sa grande armée". Quand les Français voient
le nombre des ennemis, ils savent que leur fin est proche. Mais Turpin leur
donne courage, et "il n'en est pas un qui ne crie Monjoie !"
114 à 122
- Le païen Climborin est le premier qui fait tomber un pair de France :
Engelier de Gascogne. Le comte Olivier le venge aussitôt. Valabrun, parrain
de Marsile, donne la mort au deuxième pair : Samson. Roland le venge aussi.
Puis c'est Anseïs qui meurt, vengé par Turpin. Les autres pairs tombent un à
un ; Roland fait justice à chaque fois.
123 `127
- Les païens connaissent le doute et la peur, mais Marsile fait chevaucher sa
grande armée. Turpin va tuer le plus félon des Sarrasins : Abisme. Les Francs
repartent au combat. Au cinquième choc, les chevaliers de France sont tous
tués, "hormis soixante que Dieu a épargnés".
128 à 132
- "Le comte Roland voit la grande perte des siens". Maintenant, il
veur sonner du cor, mais Olivier le désapprouve : "ce serait grand
opprobe". Roland et Olivier se querellent. Turpin intervient et
conseille à Roland de sonner du cor, afin que Charlemagne revienne pour
venger leur mort.
133 à 139
- Roland, blessé et sanglant, sonne enfin du cor. Charles l'entend au passage
des cols. Ganelon tente de dissuader Charlemagne d'intervenir. L'empereur
fait sonner ses cors et chevauche plein de fureur vers l'ennemi. Il fait
arrêter le traître Ganelon, qui est battu, enchaîné et monté sur une bête de
somme. Les Français pleurent et crient, ils savent que Roland est perdu.
140 à 142
- Roland est grièvement blessé, la vie l'abandonne, il ne reste avec lui que
soixante chevaliers; ce sont les meilleurs. Roland pleure et prie pour les
âmes des bons chrétiens qui sont tombés au combat. Il retourne au combat et
tue ou fait fuir de nombreux ennemis. Marsile entre au combat et fait grand
massacre de chrétiens, mais l'intervention de Roland le fait fuir avec cent
mille autres païens.
143 à 150 - Mais le calife, son oncle est
resté. Il commande plus de cinquante mille hommes noirs et terrifiants. Les
Français foncent sur l'ennemi. Olivier est mortellement blessé par le calife.
Roland s'évanouit sur son cheval, puis il se réveille et s'approche de son
ami. Olivier, aveuglé par le sang, frappe Roland. Le casque est fendu, mais
la tête n'est pas touchée. Roland parle doucemnent à son ami, qui le reconnaît
avant de mourir.
151 à 155
- Tous les Français sont morts, sauf l'archevêque Turpin et Gautier de l'Hum.
Ce dernier appelle à l'aide et Roland accourt. Ils sont encerclés par des
milliers de Sarrasins qui n'osent pas les aprocher et leur lancent des armes
de jet. Gautier meurt le premier. Turpin se bat vaillament et occis quatre
cents ennemis.
156 à 161
- Roland veut savoir si Charles viendra, il fait sonner faiblement son
olifant. L'empereur l'entend, il fait sonner tous les cors de l'armée.
Soixante mille clairons résonnent dans les vals et les monts. Les païens les
entendent. Les meilleurs d'entre eux se rassemblent et attaquent Roland.
Celui-ci fait charger son cheval Veillantif, mais Turpin est à pied. Roland
décide de se battre à ses côtés, sans monture. Les païens lancent des traits
et tuent Veillantif. L'écu de Roland est percé, son haubert déchiré, mais il
résiste, toujours debout. Les païens prennent la fuite.
162 à 167
- Roland parcourt le champ de bataille. Il retrouve ses compagnons, tous morts,
prend leurs corps et les ramène vers l'archevêque, qui les absout. Roland
pleure ses amis, puis s'évanouit devant le corps d'Olivier. Turpin tente
d'aller chercher de l'eau pour Roland, mais il est trop faible, il tombe, sa
mort est proche. Roland se réveille et voit le corps de l'archevêque et prie
pour lui.
168 à 173
- "Roland sent bien que sa mort est proche." Il se dirige vers
l'Espagne. "En haut d'un tertre, sous deux beaux arbres, il y avait
quatre blocs taillés dans le marbre." C'est là que tombe le chevalier.
Un Sarrasin a fait le mort, puis il essaie de voler l'épée de Roland, qui
reprend quelque peu ses esprits et frappe le païen de son cor. Le Sarrasin
est mort, l'olifant est brisé. Roland tente de casser son épée en frappant
sur une pierre, mais "l'acier ne se brise ni ne s'ébrêche." Roland
parle à son épée, il lui fait sa plainte en rappelant ses mérites et leurs
victoires communes.
174 à 176
- Roland sent que la mort s'empare de lui. Il va sous un pin, met son épée
Durendal et son cor sous lui. Il bat sa coulpe et présente à Dieu son gant.
Dieu envoie son ange Chérubin, saint Michel du péril de la Mer, et saint
Gabriel, qui emportent l'âme du comte au Paradis.
177 à 180
- Roland est mort ; Dieu a son âme aux cieux. L'empereur parvient à
Roncevaux." Charlemagne cherche Roland et les pairs parmi des milliers
de cadavres. Les Français pleurent amèrement. Le duc Naimes réclame
vengeance, l'empereur aussi, il donne ses ordres et fait sonner les clairons.
L'empereur se couche à terre et prie le Seigneur qu'il prolonge le jour.
"Pour Charlemagne, Dieu fit un grand miracle, car le soleil s'est
arrêté, immobile." Les païens fuient, les Francs les poursuivent et leur
coupent la route. Beaucoup de Sarrasins plongent dans l'Ebre et se noient.
Les autres sont tués par les Francs, qui font un grand butin.
181 à 202
- "Le roi Marsile s'enfuit à Saragosse," il a perdu sa main droite.
Les païens insultent et détruisent leurs idoles. Marsile a demandé de l'aide
à Baligant, le vieil émir, qui a réuni son armée de quarante royaumes. Il est
parti d'Alexandrie, et a couvert la mer de ses bateaux. Les troupes païennes
remontent l'Ebre et atteignent Saragosse. L'émir débarque, "dix-sept
rois marchent à sa suite", il jure qu'il ira combattre Charlemagne
jusqu'à Aix. Il le fait savoir à Marsile, qui lui remet les clés de
Saragosse. On informe Baligant sur la bataille de Roncevaux et de la déroute
des siens, ce qui le met très en colère. Il prend la tête de ses troupes et
se met en marche.
203 à 213
- Charlemagne et les Francs chevauchent vers Roncevaux. L'empereur cherche
son neveu, il pleure. Il retrouve enfin Roland, l'embrasse, s'évanouit. Le
désespoir de l'empereur est profond. Il arrache sa barbe et les cheveux de sa
tête. Les Francs sont enterrés dans une même fosse, sauf Roland, Olivier et
Turpin, dont on fait la toilette.
214 à 225
- "Charles l'empereur se dispose à partir lorsque surgissent les
avant-gardes des païens." Charles prend les armes et part au combat. Il
fait porter au front l'épée et l'olifant de Roland. Il y a dix corps d'armée,
formés de Francs, d'Allemands, de Normands, Bretons, Flamands,
Bourguignons...
226 à 239
- L'empereur se couche face contre terre, et prie Dieu, puis il monte à
cheval. "Les clairons sonnent à l'arrière, à l'avant." Les Francs
chevauchent vers l'ennemi. Les païens en font autant ; ils ont de nombreux
corps d'armée peuplés de soldats venus de pays aux noms exotiques et
inquiétants. Ils sont si nombreux qu'ils couvrent la région entière.
Charlemagne harangue ses troupes.
240 à 262
- Les deux armées en viennent aux prises. L'émir et l'empereur exhortent
leurs troupes. Les duels se succèdent. Il y a de lourdes pertes des deux
côtés. Les Sarrasins ont d'abord le dessus. Charlemagne intervient. L'émir
Baligant et l'empereur Charlemagne se rencontrent sur le champ de bataille.
Le duel est féroce et magnifique. Charles est légèrement blessé mais Dieu le
protège, et saint Gabriel lui parle. Quand il entend la sainte voix,
l'empereur reprend des forces et tue l'émir.
263 à 267
- Les païens s'enfuient, les Francs les poursuivent jusqu'à Saragosse.
Charles a gagné la bataille. Il démolit la porte de Saragosse. L'armée prend
la ville et détruit les synagogues et les temples des idolâtres. Cent mille
Sarrasins sont baptisés, ceux qui s'y opposent sont brûlés ou tués, sauf la
reine Bramimonde, qui est emmenée captive. Charles laisse mille chevaliers à
Saragosse, et prend le chemin du retour. Il fait offrande de l'olifant de
Roland sur l'autel du noble saint Seurin, à Bordeaux. Il fait enterrer
Roland, Olivier et Turpin à Saint-Romain, et chevauche jusqu'à Aix, où il
fait appeler les juges et les sages de tout l'empire pour commencer le procès
de Ganelon.
268, 269
- Charlemagne annonce la mort de Roland à Aude. Pour la consoler, il lui
promet de la marier à son fils Louis, mais Aude répond : "Ces paroles ne
s'adressent pas à moi, ne plaise à Dieu, ni à ses saints, ni à ses anges,
qu'après Roland, je continue à vivre !" et elle tombe morte aux pieds de
l'empereur.
270 à 276
- Ganelon est enchaîné et battu. Il se déclare innocent de trahison, car il a
défié Roland devant tout le monde. Trente parents sont avec lui pour le
défendre, dont Pinabel, qui s'exprime bien et se défend vaillament par ses
armes. Les barons se réunissent, puis conseillent à l'empereur d'acquitter
Ganelon.
277 à 288
- Charlemagne est affligé. Mais un chevalier intervient, Thierry, et réclame
la peine de mort. Il est prêt à défendre son jugement par l'épée. Thierry et
Pinabel se battent en duel. Le combat est équilibré, mais Dieu finit par
donner la victoire à Thierry. Tous les parents de Ganelon sont pendus, ainsi
que ceux qui ont pris parti pour Pinabel.
289 - Les
barons de l'empire se réunissent à nouveau en conseil pour décider quel
tourment subira le traître. Ganelon est écartelé par quatre destriers sur un
champ, près d'un cours d'eau. "Ganelon est mort comme un misérable
félon. Qui a trahi, il n'est pas juste qu'il s'en vante."
290 -
Charlemagne convoque les évêques de France, de Bavière, et d'Alemanie, car la
reine d'Espagne "désire croire en Dieu et se faire chrétienne.
Baptisez-la pour que Dieu ait son âme !" Elle est baptisée aux bains, à
Aix, devant une grande assemblée. "On a trouvé pour elle le nom de
Julienne. Par connaissance de la vérité, la voilà chrétienne."
291 -
Lempereur a fait justice, apaisé sa colère, et converti la reine d'Espagne à
la foi chrétienne. Quand il se couche enfin, saint Gabriel vient lui dire de
reprendre les armes et de rassembler ses soldats pour aller secourir des chrétiens
assiégés par des païens. "L'empereur aurait voulu ne pas y aller :
'Dieu!' dit le roi, 'comme est dure la vie que je mène !' Il pleure des yeux,
il tire sa barbe blanche.
Ici finit l'histoire que Turold fait
connaître."
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