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Le poète appartient à la célèbre famille qui compte notamment le cardinal Jean Du Bellay (1492-1560) et le diplomate Guillaume Du Bellay (1491-1543). Après des études auprès de Marc-Antoine Muret, il rejoint le collège de Coqueret. La Deffense en 1549, fait figure de manifeste. La personnalité de Du Bellay, son style ironique et incisif, la dédicace de l'ouvrage au cardinal Du Bellay, dont l'aura est importante en politique comme dans les lettres, vont jouer leur poids dans la "réception" de cette oeuvre.
L'Olive, dédié à Marguerite de France, paraît la même année et constitue l'illustration pétrarquiste et néoplatonicienne de la Deffense. Mais l'ironie de Du Bellay ira aussi jusqu'à se moquer plus tard de cette mode. En 1553, il accompagne son oncle, le cardinal Jean Du Bellay à Rome. Voyage initiatique pour un poète de la Renaissance, ce séjour romain semble avoir laissé Du Bellay aussi perplexe que son retour à Paris en 1557. Il publie alors deux recueils dont les thématiques auront un long destin littéraire : Les Regrets peinture de la Rome pontificale en proie aux intrigues de cour dominée par le portrait du poète en Ulysse, et Les Antiquités de Rome (1558), quête de la Rome païenne, mais surtout méditation sur le destin des empires.
Divers jeux rustiques (1558) vient tempérer l'image mélancolique des deux autres livres. Du Bellay a conçu son recueil comme un divertissement, multipliant les imitations, mêlant les tons, y faisant figurer un Hymne à la surdité qui visait bien évidemment Ronsard mais aussi Du Bellay lui-même. |
source : http://gallica.bnf.fr/ |
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