Le notaire des Ombrées te dira que te laisse tout mon bien... Fais bien attention au petit mas de Macassan. Dans la cuisine, sous le lit, dis à ton mari de creuser juste au milieu... Il (
la –
y –
là) trouvera une grosse marmite pleine de louis d'or. Il y (en – les – lui) a six mille. C'est le trésor des Soubeyran depuis la révolution. Mais c'est pas pour (toi – elle – la), c'est pour ton enfant, mon arrière petit-fils. Parce que ton père, c'était mon fils, mon Soubeyran, que j'ai tant désiré toute ma vie et que j'ai laissé mourir... Au village, il y a quelqu'un qui sait tout et si tu (le – lui – leur – y) parles de la lettre, elle t'expliquera : c'est Delphine, la vieille aveugle. Demande-lui. C'est la faute à l'Afrique... Je n'ai jamais osé te parler, mais peut-être que maintenant tu peux (me – moi – te) pardonner et des fois faire une petite prière pour le pauvre Ugolin et le pauvre moi.
Pense un peu que j'ai jamais voulu m'approcher de mon fils. Sa voix, je 1'ai pas connue, ni son visage... Alors tu comprends que j'ai envie de mourir parce que même l'enfer, c'est un délice. Et puis là-haut, je vais le voir et j'ai pas peur de (lui – il – le). Maintenant il sait qu'il est un Soubeyran.