Jean-Paul Sartre , « L’Etre et le Néant »

ESSAI D’ONTOLOGIE PHENOMENOLOGIQUE (1943) PARIS

GALLIMARD ,COLLECTION « TEL »

    

 I. :Introduction   

II. :La mauvaise foi  

III :La structure immédiate du pour-soi   

IV :La temporalité   

V :La transcendance   

VI :L'existence d'autrui   

VII :Le regard   

VIII :Le corps / les relations concrètes avec autrui   

IX :La liberté

  

Ce chef-d'oeuvre de la philosophie française de tradition cartésienne, devenu le livre culte des existentialistes, porte l'empreinte d'un dialogue critique avec la philosophie allemande (Hegel, Husserl, Heidegger). À la phénoménologie, il emprunte son vocabulaire technique, mais aussi les sophistications d'une méthode visant à dévoiler "l'être de la conscience".

Toutefois, les pages consacrées à la description des comportements de mauvaise foi sont d'un abord plus facile. Sartre excelle dans le récit de situations qui révèlent les ruses de la conscience qui se ment à elle-même. Ainsi, le garçon de café qui se prend pour un garçon de café, sans chercher à réaliser son être autrement, parvient à fuir liberté et angoisse. De même, la femme qui abandonne son bras comme une chose morte entre les mains de l'homme qui la désire, tout en lui tenant des propos éthérés, cherche à s'affranchir des affres de la décision.

 

Philosophe, avant tout, Sartre est aussi romancier, essayiste et auteur dramatique. C'est avec "L'Être et le Néant" (1943) qu'il jette les fondements d'un Existentialisme athée qui engendre une morale de l'engagement et de la responsabilité, ébauchée dans L'Existentialisme est un humanisme (1946), ainsi qu'une philosophie de l'histoire, qui apparaît comme une tentative de conciliation de l'existentialisme sartrien et du marxisme ...

 

En fait, "l'Être et le Néant" qui est une réflexion sur les rapports entre la conscience et la liberté. Sartre élabora ses thèses à travers un dialogue et une réélaboration des pensées de Hegel, Husserl et Heidegger.

 

Pour Sartre, dans son surgissement premier, la conscience a à la fois conscience d'être et conscience qu'elle n'est pas ce dont elle a conscience. Cette étape est celle du cogito préréflexif. Sartre appelle l'en-soi ce qui est et que la conscience appréhende comme différent d'elle-même. L'en-soi est pure coïncidence avec lui-même.

 

Ce qui caractérise, en revanche, la conscience, c'est l'être-pour-soi, à savoir la distance par rapport à soi-même. L'être propre de la réalité humaine, qui se présente sur le mode de l'attente, de l'angoisse et du regret, est remise en cause de son être en tant que réalité, c'est-à-dire négation de l'en-soi.

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