Lettre de motivation : ce qu'il faut faire et ne pas faire — d'après www.cadremploi.fr/


Première partie du dossier consacré à la lettre de motivation,
Cadremploi.fr vous conseille sur le bon usage de la ponctuation et des majuscules.


Au revoir signes et espaces fantaisistes
• Dans « Madame, Monsieur, », veillez à ne pas oublier la virgule après « Monsieur ».
• Les virgules s’imposent dans l’expression : « Je vous prie d’agréer, Madame, l’expression de mes meilleures salutations ».
• Lorsqu’on a deux parenthèses qui se suivent, mieux vaut utiliser des crochets ou, mieux, un tiret. Exemple : « (mes stages ayant été effectués au sein de laboratoires de recherche [CNRS]) », ou « recherche - CNRS) ».
• « marketing direct/communication » : il ne faut pas d’espace avant ni après la barre oblique. Pas de capitale non plus.
• Inutile de placer les noms de fonction entre guillemets (chargé de mission, responsable informatique, manager supply chain). Ces signes auraient pour effet de mettre en doute l’affirmation du candidat, comme s’il n’était pas vraiment chargé de mission, ou ne se considérait pas comme tel, ou n’était pas considéré comme tel.
• Il ne faut pas d’espace après l’ouverture d’une parenthèse, ni avant sa fermeture : « (une école reconnue) » et non « ( Une école reconnue ) ».
• Inutile d’insérer une espace avant une virgule ou un point. En revanche, il en faut devant un point-virgule (;), ou deux points (:).
• Un code postal ne comporte pas d’espace de séparation : on écrit « 92000 » et non « 92 000 ».
Stop aux majuscules
• Majuscules ou minuscules aux titres de fonction ? En français, le bon usage ne les impose pas mais l’usage en abuse : on trouve des majuscules pompeuses aux premières lettres des titres de fonctions dans les annonces d’offres d’emploi, sur les cartes de visite, dans les journaux internes d’entreprise… Sans doute parce que la majuscule « fait bien » et que les auteurs ont peur de dévaloriser la personne désignée s’ils l’omettent. Tout est question de perception. Sachez néanmoins que vous ne commettez pas de faute si vous écrivez « chef de produit junior », ou « contrôleur de gestion ». En revanche, les majuscules s’imposent si le titre de fonction est en anglais : « Supply Chain Manager » ou « Financial Systems Project Leader ».
• On tolère une majuscule au premier terme du nom d’un diplôme, d’une école, d’un institut, etc., mais elle est inutile sur les suivants : « Master professionnel en sciences de la matière et techniques de l’ingénieur », « École nationale supérieure d’ électronique », « Institut d’ études politiques », mais « à l’ université d’Aix-Marseille ».
• Certains noms d’écoles s’abrègent en majuscules, d’autres pas : « ISTASE » s’écrit « Istase » car il peut se prononcer comme un mot ordinaire. En revanche, on écrira INPG ou CNRS car ces sigles sont imprononçables sans être épelés. Certains professionnels de la communication imposent d’écrire les noms d’entreprises ou d’écoles en majuscules. Mais cet usage est incorrect.
• « CDD » et « CDI » s’écrivent en lettres capitales (sans points de séparation, même s’ils servent d’abréviations) car ce sont des sigles que l’on épelle.
• Il faut écrire : « ma spécialisation en e-commerce » et non « ma spécialisation en E-commerce ».
• Les noms de mois de prennent pas de capitale : « Paris, le 12 mai » et non « Paris, le 12 Mai ».
• « Word, Excel, Powerpoint, Access » : ce sont des noms propres, leur initiale doit être écrite en capitale.
• Ne pas confondre « Une entreprise chinoise » (pas de capitale car il s’agit d’un adjectif), « Une Chinoise » (en capitale) et « Il parle le chinois ».

Seconde partie du dossier consacré à la lettre de motivation,
Cadremploi.fr vous conseille sur le bon usage de la syntaxe et une construction littéraire ad hoc.


Les erreurs communes
• Attention à l’usage de l’expression « D’autre part ». Elle peut être employée si elle suit logiquement « D’une part ». Si ce n’est pas le cas, il faut lui préférer « En outre » ou « Par ailleurs ».
• La formule de politesse exacte est « Je vous prie de croire en l’assurance de mes salutations […]» et non « à l’assurance […]».
• Le saviez-vous ? « Tout ceci » et « Tout cela » ne sont pas interchangeables : « Tout ceci » s’applique à ce qui va suivre, « Tout cela » à ce qui précède.
• « USA » est un mot anglais. On lui préfère « États-Unis » en français. Il faut écrire « d’ici à deux ans » et non « d’ici deux ans ».
• « Monsieur, Madame, » est incorrect : les règles de politesse française imposent de commencer par les dames avant les messieurs.
Une construction bancale
• Attention à ne pas accoler deux verbes qui n’appellent pas la même construction : « Assister et travailler en collaboration avec les équipes » est une tournure fautive. Deux solutions possibles : il faut supprimer l’un des deux verbes ; sinon, on peut accoler un complément au verbe « assister » (« Assister mon directeur »).
• Autre exemple de syntaxe incorrecte : « Méthodique, patient et organisé, mes qualités […] ». Le début appelle une autre construction, par exemple : « Je suis méthodique […], et mes qualités […] ».
• Encore une construction à revoir : « Passionné par les médias et par les NTIC, mes différentes expériences […] ». Il faut écrire « Passionné par les médias et par les NTIC, j'ai mené […] ».
• Un grand classique de la formule de politesse bancale : « En espérant une réponse favorable de votre part, veuillez recevoir […] » : la personne qui espère et celle qui reçoit ne sont pas les mêmes… Il faut donc construire cette phrase différemment : « En espérant […], je vous prie d’agréer […] ».
• Vérifiez toujours si chaque verbe possède un et un seul sujet : « Quinze ans de missions réussies dans l’humanitaire, je suis titulaire d’un DESS […] ». Cette phrase est bancale car elle a deux sujets (« quinze ans de missions réussies » et plus loin « je ») pour un seul verbe. Il faut impérativement faire deux phrases : « Quinze ans de missions réussies […] m’amènent à […]. Je suis titulaire […] ».
• Attention aux successions de verbe d’action à l’infinitif. Exemple : « j’ai été chargée de créer et animer des vitrines virtuelles, effectuer des recommandations e-marketing, traiter des commandes et fidéliser la clientèle, […] ». Il faut répéter le « de » à chaque fois : « de créer et d'animer, de traiter, de fidéliser ».

Troisième et dernière partie du dossier consacré à la lettre de motivation,
Cadremploi.fr vous conseille sur le bon usage des abréviations et sur les erreurs de conjugaison à éviter


Les pièges
• Abrégez « Mademoiselle » en « Mlle » (et non « Melle ») . Abréger « Monsieur » en « M. » (et non « Mr »).
• Les abréviations des nombres ordinaux donnent souvent lieu à des erreurs : il faut écrire « 1er », « 2e », « 3e », « 4e » etc. et non « 2eme », « 3eme », « 4eme » etc.
• Ne pas oublier le s dans l’expression « je me permets de vous envoyer ma candidature […] ». • Au pluriel, « les savoir-faire » et « les savoir-être » ne prennent pas de « s ».
• Le mot « bien-fondé » s’écrit avec un trait d’union.
• Le terme « événement » ne s’écrit pas comme il se prononce (« évènement»). Il comporte bel et bien deux accents aigus.
• « De nature communiquant » est à proscrire. Il faut plutôt écrire : « De nature communicante » ou « Par nature communicant » ou bien encore « Communicant par (ou de) nature ».
• « Des forces de vente » : sans s à vente.
• « suffisamment » et non « suffisemment »
• « Pluridisciplinaire » s’écrit en un seul mot.
• « médias » prend un s au pluriel, sauf à considérer qu’il s’agit d’un pluriel latin, auquel il ne faut donc pas d’accent (« les media »). Mais cela impose d’utiliser « medium » (sans accent) au singulier, qui est aujourd’hui inusité.
• « Ci-joint » prend un trait d’union.
• « Permettez-moi » nécessite un trait d’union. Dans « des comptes rendu », le trait d’union n’est pas obligatoire, mais il faut un s à « rendus ».
• « high-tech » s’écrit avec un trait d’union.
• « les senior » ne prend ni accent, ni s au pluriel.
• « De part mon cursus » : cette formule contient une faute (« par » et non « part ») mais elle est surtout lourde. On pourrait la remplacer par « Durant mes études… »
• « Pour ce faire » et non « pour se faire ».
• « je vous prie de bien vouloir » et non « je vous pris » car il s’agit du verbe prier et non du verbe prendre.
• Ne pas oublier le trait d’union à « ex-DEA ».
Accords mineurs pour fautes majeures
• Le participe passé des verbes conjugués avec l’auxiliaire avoir ne s’accorde jamais avec le sujet : il est invariable si aucun complément d’objet direct ne le précède. Exemple : « J’ai acquis une expérience de manager ».
• En revanche, le participe s’accorde en genre et en nombre avec le complément d’objet direct qui le précède. Exemples : « L’expérience de manager que j’ai acquise » ; « la procédure que nous avons conçue ».
• Le participe passé des verbes impersonnels (qui ne se conjuguent qu’avec le pronom « il ») est toujours invariable. Exemples : « Les résultats qu’il m’a suffi d’obtenir » ; « Les capacités managériales qu’il m’a fallu démontrer ».
• Le terme « technico-commercial » prend un e au féminin (« technico-commerciale ») et s’accorde également au pluriel (« technico-commerciaux »).
• Dans « appel d’offres », le pluriel s’impose toujours à « offres ».
• Il faut écrire « années d’expérience » (au singulier) et non pas « années d’expériences » (pas de pluriel).
• Une faute d’inattention classique fait confondre les terminaisons verbales en « er » ou « ez » : « dans l’espoir de vous rencontrer » et non pas « dans l’espoir de vous rencontrez ».
Chiffrer sans fauter
• « 1.8 millions d’euro » : trois fautes en quatre mots… il faut écrire : 1,8 (une virgule et non pas un point) million (sans « s » car 1,8 c’est moins de deux…) d’euros (au pluriel).
Un temps pour les temps
• « je serais ravie de répondre à vos questions […] » avec un s car il s’agit d’un conditionnel et non d’un futur.